Se lancer comme freelance est un beau projet. Si vous avez pour envie de démarrer votre activité avec ce statut, il est important d’avoir tous ces éléments en tête afin de maximiser vos chances de succès. Effectivement, le statut de freelance est une belle aventure que de plus en plus d’entrepreneur choisissent pour les nombreux avantages que peut procurer ce statut. En particulier, ce guide s’adresse aux personnes souhaitant se lancer dans le monde du freelancing. Vous allez notamment comprendre comme fixer votre tjm comme freelance et calculer votre salaire net et chiffre d'affaires.
En effet, nous allons vous proposer un ensemble de conseils qui vous permettront de démarrer correctement votre activité de travailleur indépendant. Ce guide vous permettra également de : calculer votre salaire net comme freelance, de pouvoir le comparer avec votre revenu comme salarié ou encore de calculer votre tjm (taux journalier moyen).
Le statut de freelance est aujourd’hui de plus en plus utilisé par les travailleurs en France. Ce statut est à la fois flexible et simple à mettre en place. Toutefois, il est nécessaire d’avoir plusieurs éléments en tête avant de franchir le pas. En effet, vous devrez réaliser plusieurs choix avant de vous lancer. Ces choix sont simples une fois que vous avez l’ensemble des règles en main pour décider.
Globalement, se lancer comme freelance implique de :
Une fois que vous aurez fait ces différents choix, vous pourrez vous consacrer à 100% à votre activité et à la recherche de vos premiers clients.
Ensuite, d’autres questions viendront à se poser :
Néanmoins, nous n’aborderons pas ces sujets dans ce guide. Par contre, vous pouvez retrouver de nombreux éléments qui peuvent vous aider sur notre blog.
Nouvelle forme de travail innovante, le statut de freelance s'adapte à de nombreux secteurs. Contrairement aux idées reçues, être freelance n’est pas réservé à un informaticien, développeur, à un graphiste, ou encore aux activités de conseil.
Effectivement, il est à noter que le statut de freelance n’est pas encadré. En clair, ce statut ne signifie rien du point de vue légal. Il s’agit plus d’une façon de voir le monde du travail et son organisation, et de travailler. Il s’oppose au statut de salarié. En effet, un salarié a un lien de subordination avec son employeur ce qui n’est pas le cas pour un freelance. Le mot de freelance s’emploie dans le langage courant, mais ne renvoie à aucune définition juridique. Ainsi, les modalités juridiques et administratives d’une activité comme freelance peut se matérialiser sous de très nombreuses formes.
Tout d'abord, un freelance profite d’une pleine autonomie dans son travail et respecte le cahier des charges fixés avec son client : durée du temps de travail, lieux d’exécution. De plus, il jouit d’une plus grande autonomie. C’est aussi pour cela que travailler en freelance ne s’improvise pas, car le statut peut être assez précaire si on n’en maîtrise pas bien le fonctionnement.
Dans la grande majorité des cas, le freelance est un auto-entrepreneur qui travaille seul à son compte pour ses clients. Il réalise généralement des missions ponctuelles de moyenne ou de courte durée. D'un point de vue général, les principaux métiers exercés en freelance sont : les développeurs web et informaticien, consultant en ingénierie, consultant en management, métiers du digital et du conseil, marketing, mais aussi fonctions support ou commerciales.
Concrètement, il suffit de choisir un statut juridique pour devenir freelance.
Pour commencer, choisir son statut juridique implique de pouvoir se renseigner sur les différents statuts existants. Pour cela, nous avons réalisé un guide de comparaison des statuts juridiques. Ce guide va vous permettre de comprendre les différents statuts existants ainsi que les différents régimes sociaux et fiscaux.
En effet, seule votre situation personnelle va déterminer le statut que vous allez choisir :
Sachez que la grande majorité des freelances sont en auto-entreprise. En effet, ce statut est le plus simple à mettre en place et il permet véritablement de tester son projet et son activité. Il est le moins contraignant si l’on souhaite prendre finalement une autre voie. Vous pouvez également, si vous avez un projet très ambitieux dès le premier jour, d’opter pour le statut d’indépendant avec une entreprise individuelle, une EURL, EIRL ou encore en SASU, SARL ou enfin en portage salarial.
En terme de démarches administratives, tout dépendra de la forme juridique que vous choisirez. En tant qu’auto-entrepreneur, une journée sera nécessaire pour la mise en place du statut. Alors que pour les formes sociétaires, il vous faudra apporter du capital à votre activité, trouver un expert-comptable pour vous aider, etc.
Les trois grandes orientations que nous pouvons vous conseiller :
Si vous souhaitez comparer votre revenu et salaire net en fonction des différents statuts, n’hésitez pas à utiliser notre simulateur de calcul de revenu du brut en net en fonction des statuts.
Ce tableau par lecoindesentrepreneurs.fr vous permet également de vous faire une idée rapide des différences :
Vous l’aurez compris, la protection sociale d’un freelance dépend du statut juridique que vous aurez choisi. Devenir indépendant implique que vous aurez la gestion et le paiement de vos cotisations sociales à prendre en charge. Grace à nos calculateurs de revenus en fonction de votre statut, vous pourrez en comprendre les différences et où vont vos cotisations.
Ce tableau, d’après LegalPlace, vous donne un premier aperçu des différences :
Être freelance ne signifie pas nécessairement être en situation de précarité. Un freelance indépendant adhère obligatoirement à un régime de protection sociale dès le démarrage de son activité. Même si cela dépend du statut juridique, un statut basique existe pour tous les indépendants. Ils sont affiliés au régime général de la sécurité sociale comme n’importe quel salarié, dirigeant ou indépendant.
Le freelance est affilié au régime de sécurité sociale des indépendants même s’il ne se verse aucune rémunération. C’est le régime de base, obligatoire en France.
Le freelance en SASU (SAS avec un associé unique) est affilié au régime général de la sécurité sociale comme n’importe quel salarié sur la base de ses cotisations sociales assujetties à son activité. S’il ne déclare aucune rémunération, il ne sera affilié à aucun régime pour son activité professionnelle mais uniquement à titre personnel.
Pour plus de détail, vous pouvez consulter notre guide dédiée aux indépendants dans le cadre d’une entreprise individuelle et calculer votre revenu net d’activité.
Dans le cadre d’une société, le freelance sera affilié en fonction de la forme de cette entreprise. Dans le cas d’une SARL, au régime de sécurité sociale des indépendants. Dans le cas d’une SAS ou d’une SA, il sera affilié au régime général de la sécurité sociale et sera un dirigeant assimilé salarié.
Pour plus de détail, vous pouvez consulter notre guide dédiée dans le cadre du statut de dirigeant assimilé salarié et calculer votre revenu net d’activité.
Comme expliqué précédemment, les charges sociales d’un freelance dépendent du statut que celui-ci va adopter. Cependant, le principe suivant s’applique dans 99% des cas : plus vous cotisez, plus vous pourrez bénéficier d’une protection sociale forte. De plus, même si vous cotisez peu via votre statut juridique et que en découle un revenu net plus important, il vous faudra passer par des organismes de protections complémentaires pour assurer et protéger votre vie professionnelle et personnelle.
Attention, il est important de ne pas négliger ces aspects si l’on souhaite se lancer comme freelance indépendant pour plusieurs années.
Avec le statut d'auto-entrepreneur, vous cotisez peu via un régime simplifié. De ce fait, vous percevrez des prestations sociales basiques et ne serez pas indemnisable en cas d’arrêt de votre activité (faillite) et assez peu si vous tombez malade ou devez mettre en pause votre activité. Enfin, la retraite complémentaire sera la retraite de base (et donc pas suffisante !).
Ces régimes proposent une protection sociale plus forte. Par conséquent, les cotisations sont plus élevées. Ce régime commence à devenir intéressant si vous le conjuguez avec des organismes complémentaires (mutuelle, retraite complémentaire et placement financier).
Le statut de dirigeant assimilé-salarié est le plus complexe. En effet, ce statut peut être à la fois protecteur et en même temps très compliqué à mettre en place seul sans l’accompagnement d’un expert-comptable. Les différentes formes juridiques en SAS, SASU, SARL minoritaire ou majoritaire nécessitent souvent l’accompagnement d’un professionnel pour optimiser son statut et sa protection sociale. Cependant, comme le statut le signifie, vous êtes assimilé salarié dans la majeure partie des cas, ce qui signifie que vous profitez de nombreux avantages sociaux et d’une bonne couverture sociale. Vos cotisations sont aussi importantes mais peuvent vous couvrir contre la perte de votre emploi, en cas de maladie ou d’invalidité à des niveaux intéressants.
Pour obtenir plus de détails sur les différences sociales de chacun des statuts, leurs avantages et inconvénients, vous pouvez consulter notre guide dédié à la comparaison des statuts.
La fiscalité d’un freelance dépendra, encore et toujours, du statut juridique qu’il compte adopter. C’est là que la complexité apparaît, car elle inclut de nombreuses notions différentes.
Les revenus générés par l’activité sont imposés, soit :
Les revenus générés par l’activité sont imposés avec l’impôt sur le revenu. Pour finir, la modalité de calcul de la base d’imposition va varier en fonction de l’activité BNC ou BIC.
Bon à savoir : BNC (Bénéfices industriels et commerciaux) et BIC signifie "Bénéfices non commerciaux"
Ainsi, une fois les revenus déterminés, relevant de la catégorie des BNC ou des BIC, ces montants sont ajoutés aux autres revenus du foyer fiscal du freelance, puis sont imposés à l’impôt sur le revenu qui est calculé selon le barème progressif comme c’est le cas pour un salarié classique.
Si vous souhaitez plus d’informations, vous pouvez consulter le dossier complet disponible sur le site du ministère de l’économie à cette rubrique.
Au régime de l’impôt sur les sociétés, la fiscalité ne fonctionne pas de la même manière. Effectivement, les bénéfices sont imposés directement au nom de l’entreprise. Ainsi, ils sont calculés sur la base du bénéfice imposable et multiplié par un taux d’imposition (environ 33%).
Le freelance, lui, est imposé personnellement sur les revenus de son activité puisque ses revenus sont considérés comme des salaires. Ces montants sont donc ajoutés aux autres revenus du foyer fiscal du freelance, puis sont imposés à l’impôt sur le revenu qui est calculé selon le barème progressif comme pour tout salarié.
Le calcul du salaire net d’un freelance va être fonction de son statut.
Pour cela, nous avons développé plusieurs calculateurs qui prendront en compte ces statuts ainsi que les dispositifs optionnels (ACRE, ARCE, taux d’imposition etc…) ainsi que la possibilité de calculer votre tjm (taux journalier moyen).
Nos simulateurs sont les suivants :
Vous pourrez alors obtenir le détail des différentes cotisations sociales et de leur répartition ainsi que celle des impôts et taxes.
Calculer son tjm (taux journalier moyen) permet à un freelance ou un indépendant de facturer ses prestations à un tarif jour. C’est une façon beaucoup plus simple de présenter sa rémunération, car un freelance peut travailler de façon ponctuelle chez un client et ne sera généralement pas toute l’année dans une seule entreprise.
Ainsi, calculer son tjm (taux journalier moyen) va permettre à un freelance d’établir son « salaire net ». Ce « salaire net » correspond en réalité à son seuil de rentabilité.
Il prend en compte :
Pour cela, vous pouvez utiliser notre simulateur de calcul du tjm ainsi que notre dossier « Salarié vs. freelance : comment choisir ? »
A noter, notre simulateur de calcul pour déterminer son tjm est réalisé dans le contexte d’une prestation à plein temps.
C’est pourquoi vous avez la possibilité de modifier les éléments suivants :
Aussi, votre rémunération va varier selon d’autres critères :
En premier lieu, un tjm doit rester flexible et doit pouvoir être comparé avec d’autres freelances. Une fois votre tjm de rentabilité calculé, il faut pouvoir le comparer à des freelances plus ou moins expérimentés de votre secteur. Vous pouvez aussi demander des conseils auprès des freelances expérimentés pour vous aider à vous situer afin de faire monter petit à petit votre tjm en fonction de votre nombre de client.
Deuxièmement, une autre astuce consiste à consulter des sites comme MALT qui vous permettront de comparer votre tjm ou encore sur le site de Crème de la crème qui propose le tjm moyen en fonction de votre secteur.
Ainsi, lors de négociations avec un client, vous serez bien plus à l’aise pour justifier votre tjm. Vous pourrez alors choisir :
Fixer un tjm pertinent est important quand on se lance comme freelance.
Avoir un trop trop bas peut avoir un effet négatif. En effet, cela peut attirer des clients avec un tarif bas, mais vous pourriez également rentrer dans un cercle vicieux. Généralement, vos clients vous demanderont des réductions s’ils font appels à vous souvent et vous en arriverez à proposer un tjm inférieur à votre seuil de rentabilité.
Si vous débutez votre activité et n’avez pas de client, il est normal de proposer un tjm faible, mais pas inférieur à 20% au tjm que vous auriez appliqué dans d'autres cas.
Fixer un tjm élevé est généralement une situation dans laquelle on aimerait tous se trouver.
Le plus important est donc de vous fixer une ligne de conduite, des règles sur lesquelles vous ne transigerez pas lors de la négociation de votre tjm. « Tout travail mérite salaire ». C’est pourquoi vous devez être capable de présenter votre tjm de façon transparente et juste, et votre client ne doit pas sentir le doute dans votre « justification ». Sans quoi, il essaiera de le négocier ou vous mettra en concurrence. Il doit avant tout sentir que vous être l’homme ou la femme qu’il lui faut !
Augmenter son tjm est tout à fait normal. Par contre, normal veut aussi dire logique. Si vous avez bien fixé votre tjm lors de votre début d’activité, celui-ci va changer au fur et à mesure de votre évolution, expérience ou encore du marché sur lequel vous travaillez.
Votre tjm peut évoluer à la hausse grâce à des évènements que vous pouvez maitriser :
A l'inverse, votre tjm peut augmenter grâce à des évènements dont vous n'avez pas le contrôle :
Les avantages et inconvénients sont souvent propres à chacun. Néanmoins, nous avons essayé d’en faire la synthèse dans nos deux guides suivants : « Salarié vs. freelance : comment choisir ? » et « Salariés vs. indépendants : comment choisir ? ».
L’exercice d’une activité comme freelance ou d’indépendant offre des libertés appréciées :
En contrepartie, des inconvénients existent :
Un freelance peut également exercer ses missions dans le cadre du portage salarial. Pour en comprendre le fonctionnement, nous avons réalisé un guide sur cette pratique : « Le portage salarial ». Pour résumer, ce statut permet de conjuguer la protection sociale d’un salarié avec le statut d’un indépendant dans la réalisation de son travail. C’est un statut hybride avec un fonctionnement tripartite.
Il est cependant souvent méconnu alors que de nombreuses entreprises existent en France dont un de nos partenaires : PORTALIA. L’inconvénient majeur réside dans le coût de la mise en place qui est de 3 à 6% de commissions prélevées par les intermédiaires.
Pour conclure, le statut de freelance se généralise de plus en plus dans le monde de l’entreprise. Il y a 15 ans, les entreprises étaient réticentes à travailler avec cette population alors qu’aujourd’hui, elle cherche à travailler avec les meilleurs talents de leur secteur. Ces talents, conscients de leurs compétences, proposent généralement de travailler comme freelance. C’est beaucoup plus rémunérateur et beaucoup moins contraignant.
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